17 mars 2008

En réalité, un rééquilibrage

Mme Alliot-Marie, ministre de l'intérieur :

"Les résultats partiels dont nous disposons montrent en réalité qu'il s'agit d'un rééquilibrage par rapport aux scrutins de 2001 qui avaient été très favorables à la droite."


Cette interprétation a eu une certaine faveur hier soir (voir ici) dans les rangs ump, mais il semble battre de l'aile aujourd'hui. Peut-être parce qu'elle contredisait la ligne finalement choisie : "les français ont montré qu'ils voulaient les réformes ("les réformes" sont celles de l'ump, ndt) plus vite, plus haut, plus loin..." (voir ici, ou ).


Dans ce mot, "rééquilibrage", on retrouve une idée chère à la droite -"les choses sont ainsi, pourquoi vouloir les changer"- naturaliste : un rééquilibrage suppose un mouvement naturel, qui a sa dynamique propre en dehors de toutes considérations extérieures.

Un évènement -ici les scrutins de 2001- perturbe un milieu stable, le milieu revient doucement, naturellement, à son point d'équilibre -le scrutin de 2008 (*). C'est une loi physique.

Qui permet de faire passer l'argument sous-jacent : "les résultats de ce scrutin n'ont rien à voir avec la politique conduite depuis dix mois".

Et oui.

(*) le milieu stable penche assez sensiblement à gauche! Mais pourquoi pas...

2 commentaires:

omelette16oeufs a dit…

C'est vrai, la métaphore naturelle sert à dédouaner la droite de toute responsabilité. En plus ça se passe à chaque niveau : les candidats battus disent que c'est la faute à NS, Fillon dit que c'est la fautes des candidats, MAM (et Devedjian) disent que c'est dans l'ordre naturel des choses.

Nicolas W a dit…

C'est exactement ça !
Qui osera reconnaitre un échec ?

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