31 janvier 2009

Autopsie de la connerie

La revue des ressources : Autopsie de la connerie

S’il fallait une devise à la connerie, celle-ci lui irait à ravir : Un point c’est tout. L’envolée tautologique : « Un voleur est un voleur. » « Les affaires sont les affaires » ; les proverbes : « Trop poli pour être honnête » ; les grandes « vérités » : « Tel père, tel fils », etc., marquent bien cet achèvement. Les choses sont ainsi de toute éternité, pour toujours, à jamais. Le point marque la fin d’une phrase. Mais le c’est-tout affirme qu’après le point il n’y a plus rien, le vide, le néant, la totale vacuité. ‘Un point c’est tout’ [3] désigne que tout l’Être est dans le jugement énoncé et qu’il est alors impossible de rajouter quelque chose. ‘Un point c’est tout’ signifie en d’autres termes : « Taisez-vous ! » j’ai « métaphysiquement » raison. Or cela va de pair le plus souvent avec une certitude suffisante, arrogante, dédaigneuse, méprisante. Le con est un gros-plein-de-satisfaction : « Avez-vous réfléchi quelque fois (…) à toute la sérénité des imbéciles ? La bêtise est quelque chose d’inébranlable, rien ne l’attaque sans se briser contre elle. Elle est de la nature du granit, dure est résistante. » (Flaubert, Lettre à Parain, 6 octobre 1850).
"Les choses sont ainsi de toute éternité, pour toujours, à jamais" : la devise possible du projet de société idéale réactionnaire de notre petit chef.



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22 janvier 2009

On a eu Carla...

"'Il y avait des régiments français en charge de s'assurer que nous ne serions pas envahis par l'Italie. Eh bien, on n'a pas eu l'armée italienne mais on a eu Carla', a plaisanté le président."


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16 janvier 2009

Pas encore "assez pensé" !

Ce blog va bientôt souffler sa première bougie. Revenons à cette occasion, sur l'admirable formule qui lui a donné son titre, et dont on n'a pas assez mesuré l'impact philosophique et historique :


Cessons d’opposer les riches et les pauvres comme si la société était irrémédiablement divisée en deux clans. Cette loi est destinée à tous ceux qui travaillent, quels que soient leurs revenus.

Que de détours pour dire une chose au fond si simple : il faut que le travail paye. Mais c’est une vieille habitude nationale : la France est un pays qui pense. Il n’y a guère une idéologie dont nous n’avons fait la théorie. Nous possédons dans nos bibliothèques de quoi discuter pour les siècles à venir. C’est pourquoi j’aimerais vous dire : assez pensé maintenant. Retroussons nos manches.


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