18 décembre 2008

Démocratie écorchée

La France d'aujourd'hui n'est pas une dictature.
Cette assertion, on peut la lire souvent en réponse à tel ou tel commentaire d'un billet relatant un nième recul de l'état de droit ou des libertés individuelles, d'une nième manipulation de l'opinion (inutile de détailler je pense, citons juste dernièrement et en vrac les terroristes de Tarnac, les chiens dans les écoles et collèges du Gers, le démantèlement de l'INSEE, l'arrestation de De Filipis, ... [liste non exhaustive]).


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3 septembre 2008

Tf1, le mirroir de l'état

Nonce Paolini : "Si vous voulez me faire dire que Nicolas Sarkozy est le DRH de TF1, il n’apparaît pas dans le livre de comptes ! Ces accusations sont d’une médiocrité et d’une bassesse !"

Le chef de l'etat, du gouvernement et du Parti ne figure donc pas dans l'organigramme de la première chaîne privée et commerciale du pays, celle-la même qui a vocation à vendre du temps de cerveau disponible à coca-cola.

Remercions d'abord Mr Paolini pour cette mise au point, effectivement nécessaire.


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31 juillet 2008

Les dangers de “l’affaire Siné” - Les mauvaises fréquentations - Blog LeMonde.fr

Les dangers de “l’affaire Siné” - Les mauvaises fréquentations - Blog LeMonde.fr: "� Dés la première allumette, je n’ai plus halluciné et j’ai vu le Christ. A ses côtés, Momo, le petit Arabe juif, Mohammed de la Goutte d’or, la goutte d’or, la goutte d’or, la goutte d’or, vous savez, celle de La Vie devant soi, ouvrage raciste et antisémite, comme cela a été dit par ceux qui ne sont pas en mesure de reconnaître le racisme et l’antisémitisme parce que c’est leur élément respiratoire naturel, et on n’a pas conscience de sa respiration. �"

Emile Ajar/Romain Gary, Pseudo, 1976
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28 juillet 2008

Violence Idéale Réactionnaire

Dans la Société Idéale Réactionnaire, un délinquant est un délinquant. En soi.
C'est une forme de déviance, de perversion. C'est inexpliquable, et n'a pas a être expliqué, c'est... anormal.

La seule réponse de bon sens dans la Société Idéale Réactionnaire, c'est l'enfermement, définitif si on veut vraiment éviter une récidive qui se produira forcément.

Dans la Société Idéale Réactionnaire, il n'est pas concevable que la Société puisse être tenue pour responsable de cette violence-là. Ce serait remettre en cause l'édifice pyramidal dans son ensemble, ce serait remettre en question la compétence du Chef, ce qui est un non-sens.



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21 juillet 2008

La Société Idéale Réactionnaire, un exemple

Une fois les principes de base de la Société Idéale Réactionnaire rapidement esquissée, il est facile de comprendre la nécessité et la logique de certaine des premières mesures prises par l'actuel titulaire du poste suprême.

Par exemple, l'augmentation de ses émoluments est en parfaite adéquation avec le principe qui stipule que le Chef a le revenu le plus élevé, de par sa position et son rang dans la pyramide du mérite. Ce revenu ne va pas jusqu'à égaler celui des patrons de la grande industrie - les actionnaires de l'entreprise france -, pour une raison fort simple qui sera exposée plus tard.

L'importance et l'urgence qu'a revêtu la réforme de la constitution en est évidemment un autre exemple, emblématique.


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14 juillet 2008

La Société Idéale Réactionnaire

Depuis plus d'un an maintenant, je me demande quelle vision de la société a notre nouveau chef d'état. En considérant ses actes et ses paroles, on peut s'en faire une idée de plus en plus précise. Pour l'exposer, je dois commencer par définir ce que j'appellerais la Société Idéale Réactionnaire.

La Société Idéale Réactionnaire est une société hiérarchisée de forme pyramidale. Chacun y est à sa place en fonction de son Mérite, matérialisé par le niveau de son revenu. L'aspiration de chacun dans la Société Idéale Réactionnaire, est de s'élever dans la hiérarchie au-dessus de son voisin de même niveau.

Tout en haut se trouve le Chef.
Il veille, seul, à garantir la cohésion de la Société Idéale Réactionnaire, c'est-à-dire à ce que ses principes et mécanismes ne soient pas remis en cause.
Sa position au sommet de la pyramide traduit le fait qu'il est le plus méritant dans la SIR, donc le plus à même de la défendre.

Dans la Société Idéale Réactionnaire, le Chef a une fonction de guide. Il est celui qui comprend le monde et les choses et qui permet à chacun de s'occuper de ce qu'il doit faire sans avoir à penser à autre chose, car chacun dans la pyramide sait que ses décisions sont bonnes pour la Société.

Immédiatement en-dessous se trouvent les Seigneurs, ainsi qu'ils se nomment eux-mêmes. Ils bénéficient du statut envié de Proche du Chef et lui doivent généralement leur position dans la pyramide. Ils servent et protègent le Chef, font exécuter ses décisions, et défendent son action hors de la pyramide.
Il existe une frange supérieure de Seigneurs, désignés par le Chef comme les meilleurs d'entre eux et choisis par lui pour le représenter, et, peut-être, le succéder.


Le reste de la pyramide est constitué des Gens.
Dans la pyramide, chacun à son niveau, au travail ou dans sa famille, reproduit et respecte les principes de la hiérarchie : au dessus, les Meilleurs, au dessous, les moins bons que soi. Aux Meilleurs on doit le Respect et la Déférence, dûs à leur position. Aux moins bons, on doit Compassion ou Mépris, selon qu'ils témoignent de leur volonté de s'élever ou non.
De façon similaire, chaque société dans le monde appartient à une hiérarchie pyramidale, au sommet de laquelle se trouve la SIR la plus méritante dominant les autres dans l'ordre de leur Mérite.

Tout en bas, à la base de la pyramide, se trouve les Gens de Moindre Valeur, reconnaissable au faible niveau de leurs revenus. Pour en faire partie, il est nécessaire que ce revenu soit celui d'un travail salarié, le seul qui ait une valeur acceptable. N'en font ainsi pas partie ceux qui bénéficient d'un revenu social de substitution, considérés dans la pyramide comme 'hors-société' (le fait qu'ils bénéficient quand même d'un revenu pose un grave problème existentiel, dés lors qu'il puisse être comparé à celui des Gens de Moindre Valeur, légitimes, eux, dans la pyramide) .

La Société Idéale Réactionnaire a deux modèles, l'un archaïque, l'autre moderne.

Le modèle archaïque se réfère à la Nature, à l'Ordre des Choses. Là, la hiérarchie résulte de la constatation et de l'acceptation des inégalités naturelles entre les êtres. Le plus fort prend la place du Chef, les plus débiles sont acceptés ou non dans la communauté. L'Ordre des Choses impliquent que les choses sont, de toute éternité, de façon exogène (c'est à dire indépendamment des actions du Chef), et que personne de sensé ne peut vouloir en changer le cours. C'est en cela que cette Société Idéale est réactionnaire.

Le modèle moderne est celui de l'Entreprise, hiérarchique par constitution. En haut se trouve le Chef, fondateur ou descendant. Il n'a de compte à rendre qu'à ses actionnaires, et en aucun cas à ses employés. Certes, l'employé signe volontairement un contrat qui fixe sa position dans la hiérarchie, mais cette signature est rendue implicite à la naissance dans la Société Idéale Réactionnaire, la fonction de chacun étant d'œuvrer pour le bénéfice de la Société.
C'est ainsi que l'étranger, même né dans la société, peut être suspecté d'un manque de ferveur à l'endroit de la Société Idéale Réactionnaire hôte, s'il ne démontre pas son adhésion complète aux principes qui la fondent.

Hors de la pyramide ne se trouvent pas seulement ceux qui ne peuvent y entrer, trop pauvres ou trop étranger. S'y trouve aussi tous ceux qui n'acceptent pas ses principes, ou qui la contestent d'une façon ou d'une autre. Elle ne représente un modèle de Société admissible que pour ceux qui l'acceptent. C'est en cela que la Société Réactionnaire est Idéale.


à suivre
La Société Idéale réactionnaire: un exemple.





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27 mai 2008

salaire des patrons: 58% d'augmentation en 2007

Les cordons de la Bourse: salaire des patrons: 58% d'augmentation en 2007: "salaire des patrons: 58% d'augmentation en 2007"

Hop là!
On s'assoit et on regarde le truc exploser ?
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Ceux qui ne veulent pas s'en sortir

Dans le monceau de beaufferie réactionnaire qui s'échappait ce matin sur RTL ("achète BigOuilz, ton voisin en rève!"), de la bouche du guignol qui porte le titre de chef d'état en France, j'ai eu du mal à isoler une intervention emblématique, une qui dirait quelque chose de la vérité de son auteur, de sa profonde vision du monde et de la société, des hommes et des femmes, de leurs peines et de leurs joies... ("achète Durollex, la montre des hommes qui en ont!") de toute cette humanité enfin, sur laquelle un homme responsable d'une charge aussi lourde s'interroge tous les jours, dans sa grande solitude de puissant de ce monde.

J'ai finalement choisi ça


"Les gens n'ont pas à travailler pour payer les allocations de ceux qui ne veulent pas s'en sortir"




Ou comment enfoncer dans le crâne du crétin consentant qu'un chômeur, mon pote, c'est quelqu'un qui refuse de travailler! Qu'à cause de lui, ô travailleur qui se lève tôt, tu ne gagne pas assez et ne peux acheter toute ces merveilles qu'on te vante sur cette même radio ("écoute Radio-Crête-Un, la radio qui te prend pas la tête!").

Combien de temps va-t-on encore payer ces feignasses à ne rien faire ? questionne l'immensément respectable héritier de tous les populismes des années 30.

Pour croire aujourd'hui à ce refrain réactionnaire qui nous vient de très très loin (et je suis sûr qu'il y croit), il faut quand même ne plus avoir beaucoup de cerveau disponible (à lire absolument : Comprendre le discours anti-chômeurs).

Le type se lâche. Sa vérité se fait jour. Le pire est encore à venir ("vote Superman, tu n'auras plus jamais besoin de penser").



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17 mai 2008

Quelle annonce le 22 mai ?

C'est Daniel Schneidermann sur l'indispensable site d'Arrêt sur images qui l'analyse parfaitement : l'annonce de l'accueil dans les écoles les jours de grèves est un de ces fumigènes que notre Enfumeur en chef adore allumer.

Au soir du 15 mai, qui vit plusieurs centaines de milliers de fonctionnaires dans les rues, on ne parla plus aux JT de 20 heures que de Son intervention impromptue, et de la nécessaire défense du "droit au travail" des parents d'élèves. ("Droit au travail" est la formule populiste assermentée en cas de grève. Comme "Preneur d'otage", mais avec un déguisement juridique qui pourrait apparaitre objectif à ceux qui croient qu'il existe réellement un droit au travail.)

La réforme en question, complètement improvisée, n'a évidemment aucune chance d'aboutir. C'est que sa seule nécessité est d'être annoncée à cet instant. Seul compte l'effet d'annonce, et que ce soir-là, on ne parlât pas trop fort des manifestations de mécontentement. Et ça marche.

La question qui se pose maintenant est donc celle-ci: le 22 mai, journée d'action contre la réforme des retraites décidée par le gouvernement, si la mobilisation dépasse un certain seuil, quelle annonce extraordinaire nous sera-t-elle faite, avant le 20 heures des JT ?

J'ai hâte d'y être...


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8 mai 2008

Evidence

"Le culte de l'argent établit, plus qu'une complicité, une communion d'esprit entre le malfrat qui agresse les pauvres, brûle une école, une bibliothèque et la brute affairiste qui accroît ses bénéfices en détruisant le bien public et les acquis sociaux. Jamais ceux qui s'arrogent le titre de dirigeant n'ont atteint à un tel degré d'incompétence et de stupidité et jamais ce 'moins que rien' dont ils s'infatuent n'a autant passé pour 'quelque chose', tant se perpétue le préjugé que l'homme n'est pas capable d'agir de façon autonome et de créer sa propre destinée."


De Raoul Vaneigem, dans une interview pour La Libre Belgique , signalée par Rezo.net.

Rien à ajouter.
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4 mai 2008

Putain, putain, c'est vachement bien (bis)

À Londres, Boris Johnson dit Boris le bouffon, a été élu maire de la ville. Animateur de télévision et ancien journaliste, il est connu pour ses gaffes et son humour :

« Votez conservateur, cela fera grossir les seins de votre femme et accroîtra vos chances de posséder un jour une BMW. »

Mine de rien, derrière cette formule, se tient un discours néo-réactionnaire en quoi se retrouve visiblement tout un électorat en Europe aujourd'hui.


La formule est habile : qui peut croire qu'on vote conservateur pour des raisons aussi absurdes ? Qui peut prendre ce trait d'humour au premier degré ? Allons!...


Mais comme ces publicités qui jouent sur l'auto-dérision, qui se moquent de la pub mais qui sont évidemment toujours de la pub (d'autant plus efficace), la formule porte parcequ'elle associe le vote conservateur à la pin-up et à la grosse voiture qui va autour. Tout benef.

Car ne sont-ce pas là les deux mamelles (désolé...) d'une forme idéale de réussite néo-conservatrice (on disait beauf, il y a trente ans) ? N'est-ce pas affirmer toute une vision du monde et en particulier de la place respective des hommes et des femmes dans celui-ci ? N'est-ce pas le fondement de la french bling-bling attitude ?

Boris le bouffon est un Amuseur, un Roublard, cette nouvelle race de politicien moderne, qui se fait connaître du grand public par un discours utilisant les techniques du spectacle télévisuel (on aura reconnu ses confrères en modernité Berlu et Sarko).. Seul la forme compte: elle doit emporter l'adhésion du plus grand nombre, c'est son seul critère d'efficacité. Elle doit faire rire, faire rêver, faire croire... Le fond est parfaitement accessoire.

Et on ne peut que constater, consterné, qu'en France, en Italie, à Londres, ça marche !

Quoique... Il semble qu'une Limite de Roublardise Acceptable existe, et ait été dépassée en France. Au-delà de celle-ci tous discours ne peut plus apparaître que pour ce qu'il est: un montage marketing vide de sens.




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30 avril 2008

Putain, putain, c'est vachement bien

À Rome, le candidat de l'Alliance nationale, héritière du parti fasciste, a remporté les élections municipales.

Le nouvel élu des Romains a pourtant défrayé la chronique ces dernières semaines en portant à son cou une croix celtique, un symbole d'extrême-droite en Italie que la loi transalpine a assimilé en 1993 à l'équivalent de la svastika nazie. (Gianni Alemanno ravit la mairie de Rome, NOUVELOBS.COM)

La campagne a été dominée par les questions de sécurité et d'immigration, comme il se doit, en résonance avec quelques faits divers crapuleux. Rien de nouveau sous le soleil médatico-populiste.

La semaine précédente, le résultat des élections législatives avaient consacré le triomphe de Son Éminence Berlusconi, modèle reconnu de notre intertainer national, allié à l'Alliance nationale et à l'extrêmement droitière Ligue du Nord.


À Monaco, notre bouffon à nous prononce ces mots:
"J'ai fait un rêve, c'est que les peuples de la Méditerranée du Nord comme du Sud soient aussi imaginatifs et courageux que les peuples d'Europe continentale"
qu'il me semble inutile de commenter, tellement ils transpirent un racisme insidieux (ainsi qu'une fatuité grotesque -"je suis un Martin Luther King"- mais c'est ici accessoire).

Bref, Européens, ne sentez-vous pas comme une odeur ?






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15 avril 2008

Derrière le rideau

Depuis que le cirque du petit monsieur Loyal a sensiblement réduit ses représentations magiques et merveilleuses, pour cause de jets de tomates insistant, on voit moins ses jeux de fumées féériques, ses danses du ventre exotiques en habit de grand couturier, ses ors, ses yachts et ses dorures.

Du coup, apparait derrière le rideau de velours gardé par le nain de service, quelque chose qu'on reconnait comme la réalité de ce régime : suppression de la carte famille nombreuse de la SNCF, établissement des franchises médicales, déremboursement des frais optiques, deux offres valables d'emploi (sic) maximum pour chômeurs avant radiation...

Tout ce qui ressemble de près ou de loin à une aide, une assurance, une redistribution, une solidarité, une justice sociale, est dans le collimateur du canon à pauvre, posé là dans ce pays comme une merde sur un tapis persan, détruisant et démultipliant d'un même coup les moins favorisés.





The sun beams down on a brand new day
No more welfare tax to pay
Unsightly slums gone up in flashing light
Jobless millions whisked away
At last we have more room to play
All systems go to kill the poor tonight

Gonna
Kill kill kill kill Kill the poor:Tonight


Que ces mesures passent ou pas, selon qu' OpinionWay ou quelque institut de sondage que ce soit les légitimise, est parfaitement accessoire. Leur expression seule - sans parler de la crasse incompétence de leur (im)préparation - suffit à identifier l'inspiration de leurs auteurs.

Le clown ne fait plus rire - s'il l'a jamais fait - et son cirque apparait de plus en plus tel qu'il est : monstrueux.
Ne serait-il pas temps d'indiquer à cette triste compagnie le chemin de la sortie de secours ?


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2 avril 2008

Travailler moins pour gagner plus

De Xavier Darcos, ministre de l'éducation nationale (interview pour 20 minutes):

"Pourquoi les profs devraient-ils forcément travailler moins pour gagner plus? On est le premier gouvernement à s'occuper d'eux et le Président s'est engagé à revaloriser leur début de carrière. Mais l'école de la Nation doit aussi se rappeler qu'il y a une nation, qui est en difficulté. L'État n'a plus les moyens de recruter aveuglément des enseignants."

Balaise, non ?
Du pur discours sarkozyste dans le texte.

"Pourquoi les profs devraient-ils forcément travailler moins pour gagner plus?"
Rhétorique sarkozyienne de base : poser une question con qui n'appelle qu'à l'affirmative, pour emporter le morceau au comptoir des cafés du commerce de la france profonde.


Mais tout le monde a-t-il bien compris ? Là-bas, derrière ? Les profs sont des privilégiés, très bien devant.
Xavier n'explique pas comment ils peuvent gagner plus en travaillant moins, mais il fait référence aux heures supp que les profs sont instamment priés de prendre pour faire face aux nombreuses suppressions de postes décidés dans le cadre des Réformes plus loin, plus grand, plus fort.
"Les enseignants volontaires déjà nombreux peuvent augmenter leur pouvoir d'achat grâce au milliard d'euros distribué pour les heures supplé­mentaires"

Des milliards d'euros, mon pote. Distribués par Friedrich Mueller le Président en personne. S'ils renâclent, ces privilégiés, c'est qu'ils sont vraiment fainéants.

"On est le premier gouvernement à s'occuper d'eux et le Président s'est engagé à revaloriser leur début de carrière."

"S'occuper d'eux", l'expression est bien trouvée. Au passage, on comprend pourquoi Alègre a été pressenti, il avait un mammouth à finir. Quant à la formule "le Président s'est engagé", elle doit surement vouloir dire quelque chose...

Le plus beau pour la fin :
"l'école de la Nation doit aussi se rappeler qu'il y a une nation, qui est en difficulté. L'État n'a plus les moyens de recruter aveuglément des enseignants."


Prof, privilégié gagnant plus en travaillant moins, recruté aveuglément, tu dois par Solidarité Nationale comprendre et accepter la suppression de 8830 postes de professeurs et prendre sur toi la surcharge de travail. Pour le bien de la Nation et de celui de ton pouvoir d'achat.

Plus important que l'éducation, renflouer les caisses qu'on a abusivement et indécemment vidés.


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24 mars 2008

Communiqué

L'Elysée communique:

"Le président de la République appelle à la retenue et à la fin des violences par le dialogue au Tibet. Il a adressé un message au président Hu Jintao lui faisant part de sa profonde émotion à la suite des évènements tragiques récents", a annoncé lundi l'Elysée.


S'agissant de la forme, c'est nouveau; avant l'hyper-président communiquait en personne et le faisait savoir ostensiblement. Maintenant, il produit des communiqués retransmis par "l'Elysée", nom prestigieux représentant l'Etat Français dans la toute-puissance représentative de ses citoyen(ne)s.

Comme un Vrai Président.


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19 mars 2008

Rema Nie Ment

Le nouveau dispositif de Sarkozy:

"Souvent traitée de maillon faible du gouvernement, Christine Lagarde n’est pas seulement reconduite, elle voit son périmètre s’accroître avec au total quatre et non plus deux secrétariats d’Etat qui lui sont rattachés"



Christine - "France is back in bizness" - Lagarde, c'est la dame qui pense qu'il faut arrêter de penser. Pour croire en ses chiffres, par exemple.


Quant au choix des porte-paroles Morano
et Jégo, il était incontournable. C'est gens-là font consensus.

Clairement, c'est l'intelligence et la compétence que l'on récompense.


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17 mars 2008

En réalité, un rééquilibrage

Mme Alliot-Marie, ministre de l'intérieur :

"Les résultats partiels dont nous disposons montrent en réalité qu'il s'agit d'un rééquilibrage par rapport aux scrutins de 2001 qui avaient été très favorables à la droite."


Cette interprétation a eu une certaine faveur hier soir (voir ici) dans les rangs ump, mais il semble battre de l'aile aujourd'hui. Peut-être parce qu'elle contredisait la ligne finalement choisie : "les français ont montré qu'ils voulaient les réformes ("les réformes" sont celles de l'ump, ndt) plus vite, plus haut, plus loin..." (voir ici, ou ).


Dans ce mot, "rééquilibrage", on retrouve une idée chère à la droite -"les choses sont ainsi, pourquoi vouloir les changer"- naturaliste : un rééquilibrage suppose un mouvement naturel, qui a sa dynamique propre en dehors de toutes considérations extérieures.

Un évènement -ici les scrutins de 2001- perturbe un milieu stable, le milieu revient doucement, naturellement, à son point d'équilibre -le scrutin de 2008 (*). C'est une loi physique.

Qui permet de faire passer l'argument sous-jacent : "les résultats de ce scrutin n'ont rien à voir avec la politique conduite depuis dix mois".

Et oui.

(*) le milieu stable penche assez sensiblement à gauche! Mais pourquoi pas...


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14 mars 2008

"ll a changé", deuxième service

Le Monde.fr : A défaut de virage politique, M. Sarkozy change de style

Ça y est, il a changé! Deuxième service.

Le premier service, on s'en souvient, avait eu lieu juste au moment de l'ouverture officielle de la campagne des présidentielles en 2007.

J'ai changé parce qu'à l'instant même où vous m’avez désigné j'ai cessé d'être l'homme d'un seul parti, fût-il le premier de France. [...] J'ai changé parce que le pouvoir m'a changé. Parce qu'il m'a fait ressentir l'écrasante responsabilité morale de la politique. Le mot "morale" ne me fait pas peur. [...] J'ai changé parce qu'on change forcément quand on est confronté à l'angoisse de l'ouvrier qui a peur que son usine ferme.
(janvier 2007 - discours d'investiture - sans commentaires)


On apprenait à l'époque que finalement non, Il n'était plus brutal, emporté, colérique et m'as-tu vu mais humble, sage et empathique, et que par conséquent ami spectateur de tfu (u comme ump) tu pouvais sans crainte voter pour Lui.

Ce n'est pas parcequ'Il était capable de mobiliser une armée pour arrêter trois voyous dans un quartier difficile ou faire filmer en gros plan les plaies d'un CRS molesté par la racaille - pour que tu comprennes bien, ami du FN et des thèses d'extrême droite, où trouver les responsables qui font de ta vie merdique ce qu'elle est -, qu'il y avait lieu de se demander s'Il était bien conforme à l'idée qu'on pouvait se faire, ici et ailleurs, d'un président de la république française.

Non, "j'ai changé" avait-Il dit, et tous nos grands médias de relayer la Bonne Parole (à l'époque nos grands médias ne se seraient jamais permis de mettre en doute la Parole !). Bon plan : Il fut élu.

Aujourd'hui donc, Il change derechef.
Malgré le leitmotiv umpiste ("mauvais sondages:normal à ce moment du mandat", "baffes aux municipales: normal, élections intermédiaires...blabla...scrutin local...voir SMS pour l'argumentaire"), la comm'* élyséenne nous refourgue l'atout qui avait si bien marché il y a un an.


Mais on sent qu'elle n'y croit plus trop elle-même.
Une interrogation, formulée par un dirigeant de l'UMP : "La question est maintenant de savoir si Sarkozy aura la force de caractère pour persister dans sa métamorphose."

Quoi ? Il n'aurait pas la force de caractère ? Lui ?! Sa Majesté ?!

En somme, pour la deuxième fois en un an, Il change pour donner le change...


* "comm'" est décidément un mot très laid. Pardon...

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11 mars 2008

Les valeurs collectives de Tf1

On apprends aujourd'hui que c'est Tf1 qui a soufflé à l'hyper la suppression de la pub sur les chaînes de télévision publiques (Les Echos, cités par Marianne2.fr) dans un petit livre blanc transmis à l'Elysée fin 2007.
L'hyper a dû être convaincu par les arguments de son grand ami Bouygues, puisqu'il en a fait l'annonce lors de son show fameux du 8 janvier, encore dans tous les esprits (surtout ceux des journalistes qui s'y sont vu sous un jour si peu flatteur, qu'ils se sont depuis rappelé les fonctions de leur mission. Mais c'est un autre sujet...).

Un argument interessant a retenu mon attention:

Si TF1 souffre depuis quelque temps, c'est qu'il y a vraiment trop de concurrence et pas assez de chiffre
d'affaires. Et que cette situation 'intenable' met en péril notre 'chaîne historique', ce qui conduit irrémédiablement à la 'destruction de valeur collective'.


Ainsi, Tf1 en péril conduit irrémédiablement à la destruction de valeur collective.
Je me demande.

Les valeurs véhiculés par "notre chaîne historique" sont effectivement celles qui ont été placés au plus haut de l'état : démagogie, populisme, beaufisme, attrait pour la facilité, pour le clinquant, pour ce qui brille, pour l'argent, mépris de l'intellectuel, du culturel, etc...
Les liens de consanguinité entre les états-major de la chaîne et les communicants de l'élysée ne sont même pas cachés, rupture décomplexée oblige. On comprend que l'ami bling-bling se soit senti concerné par un tel vibrant appel.

Il est amusant - et assez satisfaisant - de remarquer que la chute de l'un accompagne les difficultés de l'autre.



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7 mars 2008

La gauche, c'est l'extrême droite

Karoutchi, cité par SARKOFRANCE:

"'Les responsables de gauche signent un appel à la vigilance républicaine contre les dérives vers la monarchie et (Jean-Marie) Le Pen appelle à la résistance contre une monarchie digne de Louis XIV, curieuse convergence! L'absence totale de projet, le vide sidéral en matière de propositions et les luttes internes à gauche et à l'extrême droite, expliquent le déferlement de haine revancharde des battus du suffrage universel de 2007 (...) tout cela serait tragi-comique s'il n'y avait, en profondeur, une remise en cause de la démocratie et de la République qui ne sortent jamais grandies de l'anathème et des attaques personnelles.'"

Là, il y a de la matière!
C'est du lourd. Procédons par ordre.


1- 'Les responsables de gauche signent un appel à la vigilance républicaine contre les dérives vers la monarchie et (Jean-Marie) Le Pen appelle à la résistance contre une monarchie digne de Louis XIV, curieuse convergence!'
D'abord, il n'y a pas que la gauche impliqué dans l'appel, il provient même plutôt du centre droit (Marianne). Ensuite, il n'y a aujourd'hui plus que l'ump sarkozyste à nier la dérive monarchique de leur champion.
Plus intéressant : on largue ici les électeurs frontistes, en les rapprochant de la gauche honnie. Or Bouffon Imperator (BI) n'a jamais caché qu'il chassait ostensiblement sur les terres du FN, arguant que la victoire de la droite ne pouvait passer que par là. C'est donc stratégiquement pour le moins malheureux.
Autre aspect intéressant à creuser : la référence systématique à l'extrême droite dans la critique de la gauche. "La gauche c'est l'extrême droite" nous assène le dernier carré de grognards, sans s'apercevoir de l'inanité de la formule !

2-'L'absence totale de projet, le vide sidéral en matière de propositions '.
Belle image du sarkozysme aujourd'hui: impossible de comprendre la cohérence et la vision de la société derrière le catalogue démago-populiste qui n'aura servi à BI qu'à se faire élire. Les discours et les réformes effectivement entreprises témoignent d'une monstruosité libéralo-réactionnaire (bouclier fiscal, dépénalisation du droit des affaires, quota d'expulsions des étrangers en situation irrégulière et rétention de sureté) assez éloignée des discours du candidat.

3-' et les luttes internes à gauche et à l'extrême droite, expliquent le déferlement de haine revancharde des battus du suffrage universel de 2007 '. C'est vrai pour les luttes internes et c'est très différent de ce qu'il se passe(ait) à l'ump: on y a un chef, un guide, un cerveau et rien qui dépasse (ceci est en cours de délitement évidemment, cf. léotard, debré, balladur, ...). Chercher une équivalence dans l'histoire fait remonter au parti soviétique en URSS.
Quant à la haine revancharde piquée à Rama Yade c'est simplement pitoyable : les battus étaient 47%, les déçus (baisés ?) sont aujourd'hui 65% et les plus haineux sont ceux qui ont voté pour BI, les autres savaient parfaitement à quoi s'en tenir.

4-'tout cela serait tragi-comique...'
BI président de la république, C'EST tragi-comique!

5-'...s'il n'y avait, en profondeur, une remise en cause de la démocratie et de la République qui ne sortent jamais grandies de l'anathème et des attaques personnelles.'
Illustration d'école de la dialectique du retournement, chère à l'extrême-droite - la r'voilà! La remise en cause de la démocratie et de la République, c'est le grief le plus lourd à l'encontre de BI : accaparement de tous les pouvoirs, court-circuitage du premier ministre et du gouvernement, conflit avec le conseil constitutionnel, ... etc...
L'anathème et les attaques personnelles répondent évidement au narcissisme pénible du tout-à-l'ego (merci à... qui, au fait ?).

En fin de compte, Mr K nous fait un numéro de porte-parole (cf. ses collègues Yégo et Morano) assez parfait en son genre, qui grandit encore si besoin en était, la démocratie et la République.
Applaudissons.




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6 mars 2008

Le porte-parole de l'UMP

Jégo: "Conforter le choix de mai 2007":

A une semaine du premier tour des municipales, Yves Jégo, porte-parole de l'UMP et maire sortant de Montereau-Fault-Yonne, rappelle qu'il s'agit avant tout d'un test local. Le député de Seine-et-Marne tance une gauche à la 'stratégie presque avouée',à savoir, juge-t-il: 'Empêcher, par tous les moyens, la mise en œuvre du programme choisi par une majorité de Français en mai 2007.'

Oui, Yves.
Récapitulons.

1- les élections ne sont plus un enjeux national que depuis que l'hyperprésident se casse la gueule dans les sondages, et malgré ce qu'il avait affirmé à plusieurs reprises. En language ump, cela donne : "municipal=local, m'sieur Joffrin, c'est pas compliqué à comprendre, nan ? Qui pourrait prétendre le contraire ? Moi ? Allons..."

2- la gauche - enfin, 'une' gauche; celle qui n'est pas dans l'ouverture parce que celle-là on peut pas lui taper dessus -, forte de sa position ultra-majoritaire à l'assemblée, au gouvernement, et au plus haut de la hiérarchie de l'état, ainsi que dans la presse et les médias - j'allais oublier l'évident ! - n'a effectivement pas arrêté d'empêcher que la volonté des Français se réalise.
C'était pitié que de voir ce petit homme, seul contre ce léviathan, livrer à mains nues et avec les dents un pauvre combat perdu d'avance. Pendant 10 mois, la france entière en a été le témoin.

Oui, Yves. Oui. Bien sûr.

Après ses précédentes sorties, et celles de sa collègue Morano, je crois que l'expression "porte-parole de l'ump" va finir par changer de sens.

On dira, par exemple : "Casse-toi, pauv' porte-parole de l'ump !"




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28 février 2008

Assassins en liberté

Nadine Morano accuse le PS "de se ranger du côté des assassins":

"'Je laisse le soin aux Français de juger le Parti Socialiste qui se met clairement du côté des assassins et oublie toutes les victimes."


J'étais déjà cloporte, délinquant, raciste, terroriste, fasciste. Je suis maintenant, clairement (?), un assassin.
Où va-t-on je vous l'demande, ma pov'dame.


Non pas que je sois le PS, ou que j'y sois lié d'une façon ou d'une autre. Mais pour Mme Moreno, je veux bien faire un effort !

Je suis un assassin parce que j'estime que la rétention de sureté appartient au registre démago-sécuritaire caractéristique de l'extrême droite (référence hasardeuse...).
C'est clair, non ?



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23 février 2008

Monstres en liberté

De la bouche de l'ex-Homme Providentiel-cherchant-son-souffle-sur-sa-droite:

"Ce qui est important pour moi, c'est qu'on ne laisse pas des monstres en liberté après qu'ils ont effectué leur peine"

Inscrit au fronton de toutes les écoles de droits, des palais de justice et des cabinets d'avocats de la Nouvelle République de la Rupture Libérale-Réactionnaire.


Dans cette République-là on a des Couilles monsieur, on ne passe pas son temps à se demander ce qu'est une peine de justice, ou à quoi ça sert monsieur.
Dans cette République de l'Ordre Evident, un monstre est un monstre. Point. On va pas y passer la journée, c'est pas difficile à comprendre. La République est encore bien bonne - reliquat d'un archaïsme rétrograde - de ne pas envisager de solution plus... radicale.





La Justice a des limites, monsieur. Tout comme la Laïcité d'ailleurs.
Et la Liberté. Quant à l'Egalité, on sait ce qu'il en est, c'est inscrit dans les gènes, c'est pas compliqué à comprendre.


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21 février 2008

Bling-bling attitude

Belle analyse du style bling-bling:

"Le mariage avec Carla Bruni constitue l'apothéose de l'appropriation structurale du style chez Sarkozy. Plutôt que la manipulation de joujoux superficiels, montre Breitling ou lunettes Ray-Ban, épouser cette figure warholienne, ce rêve de camionneur, faire sienne cette incarnation de la jet-set traduit la volonté naïve et désespérée d'assimiler à sa propre vie, à sa propre chair, ce monde si désiré."


À lire ici.

Comme le beauf dont il est l'incarnation moderne, notre bouffon exhibe ce qu'il considère être les signes de sa puissance, et les signes qu'il choisit sont irrémédiablement ridicules, infantiles et grotesques.





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20 février 2008

Le pouvoir d'achat décolle.

Le Monde.fr : Selon Christine Lagarde, le recours aux heures supplémentaires décolle: "'[...] entre 50 euros et 120 euros net par mois' en fonction du nombre d'heures supplémentaires effectuées. 'C'est du pouvoir d'achat de plus qui circule', affirme Christine Lagarde."


"C'est du pouvoir d'achat de plus qui circule".
Miam.




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12 février 2008

Le Sympathique Gagnant [audio]

Ecrit en avril 2007, entre les deux tours de l'élection présidentielle, sous l'emprise d'un grand... dégout.





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Came [audio]

Communiqué publicitaire
À vous, public adoré
Méfiez-vous de ces faussaires
Ecoutez-moi : je parle vrai!





Désormais vous serez aimé!
A vous la vie, à vous l'esprit
Un avenir radieux s'offre à vous, je vous le dis.
Billets de vingt, billets de cent, billets de mille
En veux-tu ? En voilà !

Impossible, impossible ? mais si ! C'est vrai !
Lisez la note, vous verrez

Mon seul souci, tu sais c'est toi
En vérité, tu es le roi.
Non, jamais tu ne me dira
Tu mens !

Communication publicitaire
À vous, public adoré
Méfiez-vous de mes faux airs
Ecoutez-moi : je parle vrai!


L'intervention finale est de Guy Debord (la société du spectacle, 1967 pour le livre et 1973 pour le film dont est extrait le fragment, ainsi que le motif de fin, de Michel Corrette).
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Friedrich Mueller [audio]

Friedrich Mueller est distributeur d'euros en hélicoptère et escroc fier de l'être.


Écoutez ici

Authentique spam téléphonique recueilli sur mon répondeur et réponse moderne à la Question Citoyenne Fondamentale : "Comment gagnez plus".

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Le Vibroslim [audio]

Un monde merveilleux s'offre à vous.

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Assez Pensé ! [audio]

Commentaire de texte sur le discours du ministre de l'économie et des finances, Mme Christine Lagarde, prononcé en juillet 2007 devant l'assemblée nationale.


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Hymne (ou Les Slogans) [audio]


Quarante ans, déjà. Il fallait bien un hymne pour fêter ça.
Ecrit après un discours du candidat ruptural UMP dans lequel il était question de liquider mai 68. Formule publicitaire suffisamment floue pour que chacun puisse y coller ses griefs et aigreurs réactionnaires.
Dans un épisode ultérieur, il s'agira sans doute de liquider juillet 89...




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Annonce [audio]

Du bon usage du temps de cerveau disponible.




Le premier couplet fait référence à une publicité des années 80 dont on a pas assez mesuré la portée politique du slogan : 'il a la voiture, il aura la femme'.
Je trouve qu'il résonne aujourd'hui, dans notre beau pays, avec une singulière acuité. Variantes 2007-2008: 'il a la montre, il aura la femme', ou 'il a le djette privé, il aura la femme', etc...

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9 février 2008

Intro

Ce blog présente un album composé, écrit et réalisé entre novembre 2006 et décembre 2007, et intitulé "Assez pensé !", en hommage à notre ministre de l'Économie, comme l'exprime le titre de ces pages.

Il s'agit d'une maquette que je soumet, cher visiteur, à votre sage et constructive critique. Son destin est de finir (auto?)produit et distribué.
Ou pas.
Personnellement, je trouve ce travail remarquable et considère que le monde entier, ou au moins sa partie francophone, a le droit d'en profiter.

Les textes de ces morceaux, vous l'avez compris, s'inspirent en partie de l'actualité politique de la France d'aujourd'hui, mais pas seulement: le vrai sujet - ou disons, le fil conducteur- c'est le discours publicitaire, et sa déclinaison dans le champ politique.

La musique est faite entièrement à la main, composée, jouée et enregistrée par moi-même. Elle a été mixée au studio 12 Courage à Saint-Denis (93) par François Cousin que je remercie ici au passage.

Chaque titre fera l'objet d'un billet dans lequel je le présenterais et à partir duquel on pourra l'écouter.

Mais en tant que blog, on lira aussi ici au gré de l'actualité, des billets qui prolongent ce travail et qui en démontrent la pertinence et l'acuité.

Si.

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