3 septembre 2008

Tf1, le mirroir de l'état

Nonce Paolini : "Si vous voulez me faire dire que Nicolas Sarkozy est le DRH de TF1, il n’apparaît pas dans le livre de comptes ! Ces accusations sont d’une médiocrité et d’une bassesse !"

Le chef de l'etat, du gouvernement et du Parti ne figure donc pas dans l'organigramme de la première chaîne privée et commerciale du pays, celle-la même qui a vocation à vendre du temps de cerveau disponible à coca-cola.

Remercions d'abord Mr Paolini pour cette mise au point, effectivement nécessaire.



Les relations d'amitiés avec Mr Bouygues - témoin de mariage (c'était avant l'idylle au pays des contes de fées, Disneyland® Resort Paris, CA 321,7M€) et parrain du petit Louis -, la nomination de Mr Dassier - "sarkozyste assumé" et père d'Arnaud conseiller pour la communication internet de l'élysée et de l'UMP -, et le transfuge de Mr Solly de la direction de campagne électorale de sarkozy à celle de TF1, aurait pu faire croire à un esprit médiocre et bas que cette grande entreprise médiatico-culturelle ne fut pas d'une indépendance totale vis à vis de ce pouvoir.

(Je ne dirais rien de la nomination de Mme Ferrari ni de la rumeur tenace concernant une entrevue présidentielle à Marrakech, car je ne mange pas de ce pain-là...).



Mr Paolini a raison : Sarkozy n'est pas le DRH de TF1, il en est une incarnation idéale. Il est l'essence même de la chaîne commerciale: populiste, anti-intellectuel, conformiste, exhibitionniste, vulgaire, résolument dans l'affectif, l'émotionnel, le spectaculaire.

A tel point que je pencherais plutôt pour l'opinion contraire: c'est TF1 qui a placé dans la course à l'Elysée son représentant le plus valeureux, qui l'a soutenu et épaulé de toutes ses forces et ses moyens jusqu'à la victoire, légitimement arrosée le soir de l'Election.

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