A la différence des affaires Karachi, Bettencourt ou Takkiedine, les accusations de Bourgi contre Chirac ou Villepin ne reposent que sur sa parole. Aucun témoignage - si on retire ceux des protagonistes Guéant et Hortefeux dont on se doute pour qui ils parlent -, aucun document, aucun élément d'enquète, rien...
Pourquoi les médias s'emparent de cette affaire, plutôt que des trois sus-citées, toutes d'une manière ou d'une autre engagées en justice ? Parceque 1- ça gène les adversaires Villepin et Lepen, et 2- ça évite précisément de s'attarder sur ces autres affaires.
Dans l'article de Médiapart Sarkozy et le boomerang de l'argent africain :
Décodé de la rhétorique UMP "plus c'est gros, mieux ça passe", on sait donc maintenant d'où vient le buzz Bourgi.
[Hortefeux] s'est employé à bien bordurer le témoignage de Bourgi. Bien sûr, ces financements illégaux, a-t-il déclaré sur BFM-TV,«portent sur une période définie qui indique bien que cela ne concerne en aucun cas Nicolas Sarkozy». Nous voilà rassurés et, bien sûr, convaincus que la valse des mallettes a soudain été stoppée nette, en 2007. D'ailleurs Bourgi le dit bien au JDD:«Nicolas Sarkozy m'a dit: "Robert, là où je suis, tu es chez toi", et m'a demandé de travailler pour lui, mais sans le système de financement par "valises".»
Demain aura lieu l'audition de la juge Prévost-Desprez, présidente de la XVe chambre correctionnelle du tribunal de Nanterre, et de Claire Thibout, l'ex-comptable de la milliardaire Bettencourt dans le cadre du financement illégal de la campagne de Sarkozy...
Demain sera convoqué Takieddine, dont Mediapart a dévoilé cet été l'étendue des liens avec l'entourage présidentiel, par le juge Renaud Van Ruymbeke dans le cadre du volet financier de l'affaire Karachi.
Tout communique...
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